Mike Naoumenko – «Rastafara (Natty Dreada)»

La condamnation de l'appropriation culturelle en vogue à notre époque aurait probablement bien fait rigoler Naoumenko et ses complices de la scène rock soviétique. Le premier hit de Mike sera « Saloperie », qui s’approprie le riff de « Baby Face » de Lou Reed, et toute sa carrière sera marquée par les sonorités blues, rock et punk occidentales à peine altérées. Et si il s'applique, dans ses textes, à décrire de la manière la plus désabusée et directe les réalités de la vie en URSS, il pioche, comme la plupart, dans le folklore non seulement local, mais international.

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Akvarium – «Babylone»

Si je dis «roots reggae russe», ça sonne comme le début d'un gag ou l'intro d'un morceau de Ludwig von 88, et c'est effectivement plus ou moins le cas : des groupes de reggae «notoires» et entièrement dédiés au genre ayant existé à l'époque soviétique, on ne peut guère citer que le «Comité de Protection de la Chaleur» (Komitet Ohrany Tepla, KOT) et son leader «Oldie», mais c'est une histoire pour une autre fois, comme ils disent chez Disney. Cette fois-ci, on va aborder un groupe que j'ai mentionné à maintes reprises sans jamais en traduire un morceau entier, Akvarium, et son gourou de leader, Boris Grébenschikov.